J’ai reçu une commande très précise. Des fleurs, pour aller avec un tableau. Et pas le contraire.
Exercice amusant et aussi un peu intimidant. J’ai accroché une photo de ce tableau sous mon nez et tourné autour de longues semaines. Ça tombe bien, je n’avais pas de délai.
Et puis je suis partie en balades. Le nez au vent, les yeux grands ouverts. Dans les champs et dans les parcs. Sources d’inspiration à la pelle. Pas pour reproduire mais pour imaginer. D’ailleurs je suis souvent un peu embêtée, quand on me le demande, de devoir donner un nom, un vrai nom de Dame nature, aux fleurs que je crée. Je n’ai pas la rigueur du botaniste, ni la prétention de pouvoir reproduire ces trésors de finesse. J’ai juste envie d’en inventer à ma façon.
Je me suis dirigée vers le chardon, à ma façon donc. J’ai travaillé le cœur avant de l’enrober de feuilles pointues. Puis pour adoucir leur piquant, j’ai viré dans le chiffonné et désordonné du pavot. Mis des touches de bleu, de rose, de jaune, de blanc – celles du tableau- et aussi un peu de vert pour les feuillages. Panaché les papiers aussi.
Et, avant de les livrer à sa commanditaire, je me suis amusée à les associer avec des fleurs de ma promenade, mi-jardin mi-fleurs des champs, et j’ai trouvé qu’elles allaient bien ensemble, le temps d’un bouquet.
Les fleurs on pris place devant leur tableau, elles s’accordent plutôt bien. Merci Alexane pour cet exercice, ta patience et ta confiance.
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